lundi 15 juin 2009

Dernières nouvelles !



Bien sûr, ce ne sont que des pistes.......mais, jusqu'à quand ?????

"Le 15/06 :
Le gouvernement, qui avait écarté l'an dernier l'idée de relever au delà de 60 ans l'âge légal de la retraite comme le propose le patronat, juge maintenant que ce n'est "pas une question tabou" mais une piste envisageable, tout en affirmant ne privilégier encore aucune solution.
Le 14/06 :
Le ministre du Travail, Brice Hortefeux, a présenté dimanche le relèvement de l'âge de la retraite parmi les "pistes" sur la table lors du débat sur les retraites l'an prochain, tout en précisant ensuite "qu'elle n'engage en rien le gouvernement.
"Comme on sait que si on ne fait rien on va dans le mur, il n'y a pas aujourd'hui à ma connaissance 36 solutions, il y en a trois : diminuer les pensions -est ce que vous sentez aujourd'hui dans le pays les gens prêts à cela ?- augmenter la durée de cotisation, reporter l'âge de départ à la retraite à 67 ans", a expliqué M. Hortefeux lors de l'émission "Dimanche soir politique" (France Inter/Le Monde/I-Télé)."

En reculant l'âge de la retraite, quelles mesures seront prises par le gouvernement pour permettre de "tenir" dans certains emplois jusqu'à 67 ans ?
Que compte faire le ministre de l'Education Nationale pour éviter que les profs ne "craquent" ?
En retrouvant certains passages de mon livre, je ne peux m'empêcher de m'interroger. Je travaille sur ce livre depuis près de deux années et, dans mon "combat", je n'ai rien vu bouger pour aiderle personnel confronté à des problèmes. Comment envisager un recul de l'âge alors qu'actuellement rien ne semble possible pour permettre de travailler jusqu'à 65 ans ?

Extraits du livre "Au risque de me perdre" :

« Une carte socioprofessionnelle des candidats au suicide montre que les enseignants, en particulier les instituteurs, paraissent «fragilisés par de mauvaises conditions de travail et des relations conflictuelles avec les publics qu'ils rencontrent".

Chapitre 34
« C'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser » (Montesquieu)

J'apprends qu'une collègue après un accident de travail se voit proposer au bout de deux ans un poste de secrétaire à plus de 200 kms de son domicile.
Cela veut-il dire que n'importe qui peut devenir secrétaire ? Agir ainsi c’est dévaloriser cette fonction.
Une autre me fait part de sa colère et de ses années de lutte pour travailler. Agée d’à peine 40 ans, elle est restée quatre ans en arrêt de travail suite à un accident au genou durant un cours d'EPS. Elle s'est battue pour obtenir un poste qui lui convenait. Les seules propositions portent sur des fonctions d'adjoint, cela ne l'intéresse pas. De plus, avec deux enfants en bas âge et un mari qui travaille loin, on lui propose des postes très éloignés de son domicile.
Et, le comble ! Il lui a même été demandé si elle ne pouvait continuer son métier de prof d'EPS en s'appuyant sur une canne ! Ceci me fera dire à une assistante sociale, que bientôt, les stades seront semblables à des maisons de rééducation !
Devant ses refus, elle est menacée d'une retraite anticipée. Enfin, au bout de quatre années difficiles, on lui trouve un poste dans une structure qui aidera les enfants en difficulté, ce qu'elle souhaitait mais, ce n’est qu’une situation transitoire….Que se passera-t-il plus tard ? Que va-t-on lui proposer pour poursuivre sa carrière ? Pourquoi avoir attendu alors que de telles structures d’aides aux enfants en difficulté, nous en avons réellement besoin. Besoin qui ne fera que s'amplifier ! Pourquoi l'avoir payée quatre ans à rester à la maison alors, qu'elle ne désirerait que travailler.
Combien de cas comme celui-là ?

Chapitre 41
Courrier…. espoir ?
« Attendre le courrier comme on attend le Père Noel » (Geneviève Brisac )

Elle n’hésite pas à envoyer des courriers au président et aux ministres pour sensibiliser à ses problèmes. C’est sûr que devant tant d’injustice, elle ne peut que réagir !
Pense t-elle vraiment faire bouger les choses ? Le président va-t-il lire son courrier ?

Mardi 5 août 2008 :
Une réponse du chef du cabinet du président et de Mme Lagarde lui parviennent en août : le problème dépend du ministre de l'Education Nationale. Les courriers vont lui être envoyés. Xavier Darcos va avoir de la lecture si chacun lui envoie son courrier !

Une lettre envoyée au ministre est restée sans effet !
"Pourquoi ne pas donner aux enseignants qui le désirent la possibilité de changer de fonction ? Enseignants qui, après un problème de santé auront des difficultés à exercer leur ancienne fonction. Pourquoi ne pas « utiliser » leur expérience ?
Propos de Mr le Président dans la lettre aux enseignants « La reconversion de ceux d'entre vous qui après avoir longtemps enseigné éprouveront le besoin de changer de métier et faire valoir autrement leurs compétences, leur savoir, sera facilité que ce soit à l'intérieur du service public ou à l'extérieur. »
Je me permets, à ce propos, de citer certains passages du « livre vert sur l'évolution du métier d'enseignant » :
« Repenser la dynamique de la carrière des enseignants, c'est tout d'abord s'interroger sur le rythme de cette carrière. »(p.208)
« la demande des enseignants est qu'on leur donne la possibilité d'une « respiration professionnelle ». (p.47)
Evoquant le désir des enseignants, il est aussi dit ceci : « Ce qu'ils attendent, ce sont des possibilités de diversification, de mobilité, d'ouverture... »(p. 208).
En considérant l'allongement du temps de travail, n'est-il pas nécessaire de développer ce qui a été évoqué p.209...un régime de « seconde carrière » ?
A une époque où on parle de reculer l'âge de la retraite est-il normal de ne pas offrir une chance de travailler différemment 5 ou 6 ans avant de quitter l'éducation nationale ?"
En relisant ces extraits de "Au risque de me perdre", je m'interroge ?

Comment le ministère de l'Education Nationale pourra-t-il gérer un allongement du temps de travail alors qu'à l'heure actuelle, il ne trouve rien à proposer ?
Face à mon problème, que m'a t-on proposé ?.......encore RIEN à ce jour !
La circulaire n°1711 du 30 janvier 1989 précise :« En cas d'inaptitude définitive à l'exercice des fonctions, sans qu'un reclassement ait été possible, le fonctionnaire est mis à la retraite sans délai, à sa demande ou d'office, à l'expiration d'un délai de douze mois à compter de sa mise en congé. »
Ce qui signifie que l'Education Nationale, un service public, peut, sous prétexte qu'il ne trouve pas de possibilité de reclassement, envoyer le fonctionnaire à la retraite de son propre chef, sans que l’intéressé ait donné son accord ?
C'est tout simplement ahurissant ! »


Et, il est aujourd'hui question d'allongement du temps de travail ? C'est ubuesque !

Extrait du "livre vert sur l'évolution du métier d'enseignant" (Rapport Marcel Pochars en janvier 2008)
"Les difficultés rencontrées par les nouvelles recrues ont particulièrement retenu l’attention de la commission qui recommande une plus grande vigilance dans leur affectation et des améliorations des conditions matérielles de leur installation. L’aménagement des fins de carrière appelle également des réponses adaptées afin notamment de mieux valoriser l’expérience d’enseignants chevronnés, de leur offrir de nouvelles perspectives de carrière et de prévenir des situations difficiles.(p188-189)"

Des mots, de beaux mots, des constats, une impression d'être enfin compris mais, lorsqu'on se trouve confrontée au problème on s'aperçoit avec tristesse que la lueur d'espoir était mirage et que ce ne sont .......que des mots !!!!!!!

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