jeudi 11 juin 2009

Un extrait de : "Au risque de me perdre".

Où en est l'éducation nationale aujourd'hui ?
Pourquoi cette morosité dans les salles des profs ? Même les mouvements de grève s'essoufflent. De moins en moins de gens concernés, de plus en plus de profs écœurés, désabusés mais qui continuent malgré tout à s’investir auprès de leurs élèves et dans la vie des établissements.
Juin 2008 : quelques grèves très mal suivies… des suppressions de postes sont annoncées par le ministre Xavier Darcos. Les élèves manifestent. Les parents passent une nuit dans quelques établissements pour montrer leur mécontentement. La France rouspète m
ais… rien ne bouge. le gouvernement reste imperturbable
Tandis que le recul de l'âge de la retraite est annoncé, tandis que le ministre Christine Lagarde annonce que désormais, les chômeurs de plus de 57 ans et demi devront continuer à rechercher du travail, « à cet âge là, on n'est pas fichu » clame-t-elle, tandis que des décisions concernant le chômage sont prises, tandis qu'on demande à tout le monde de faire des efforts… que fait l'Education Nationale ?
Que propose-t-elle au personnel confronté à des problèmes médicaux importants ou graves suite à une maladie ou un accident de travail ?
Quelles possibilités de reclassement offre-t-elle à ses employés de plus de 55 ans et qui désirent continuer à travailler ?
Hélas ! L'Education nationale ne propose rien mais essaie plutôt de se débarrasser de ce personnel gênant qui persiste à vouloir travailler ! Triste exemple ! Triste réalité ! Quelle reconnaissance pour ces personnes qui ont donné tant d'années à son service ! Cette impression de ne pas être reconnu... d'être jeté à la poubelle parce qu'on ne peut plus suivre la même ligne. Parce qu'un problème de santé vous empêche de continuer dans la même fonction. Impression désagréable de se sentir responsable d'avoir eu un accident, d'avoir voulu continuer à travailler après... Parce qu'on pense que c'est possible… Parce qu'on culpabilise à s'arrêter… Parce qu'on a le respect du travail… Alors, parce que vous posez problème, au lieu de vous aider, de reconnaître votre courage…. on vous montre du doigt…. on vous culpabilise .
Triste constat ! Ce qui est demandé aux entreprises n'est-il pas valable pour le service public ? Y aurait-il « deux poids et deux mesures » selon que vous appartenez au public ou au privé ?

Jeudi 26 juin : La Dépêche titre : « Le gouvernement a présenté hier ses mesures pour favoriser l'emploi des plus de 50 ans. »
La France détient le record du sous emploi des seniors de 60 à 64 ans dans l'Union !
Conscient de ce problème, le gouvernement émet des solutions. Mais, à aucun moment, il n'est question du service public. En parcourant le journal cette impression s'amplifie : « Le gouvernement entend maintenir un plus grand nombre de seniors en action. Or, il ne suffit pas que le pouvoir politique décrète pour que les entreprises obtempèrent. » Grand donneur de leçons pour les autres, comment l'Etat traite-t-il ses salariés ?
Mardi 4 novembre : un article sur Internet attire l'attention :
« Le gouvernement a lancé mardi une opération destinée à diffuser à compter de 2009 « une batterie de bonnes pratiques » auprès des entreprises pour l'emploi des seniors. Le ministre du Travail Xavier Bertrand a rappelé qu'il fallait discuter de l'emploi des seniors dans toutes les entreprises en 2009, notamment des conditions de travail, de la formation, de la rémunération, et, les entreprises qui refuseront de le faire seront sujettes à pénalité à partir de 2010. »

Y aura t-il pénalité pour le service public et l'Education Nationale en particulier ?

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