mercredi 14 octobre 2009

Adoptez nous !



Il y a un vrai problème pour l'emploi des jeunes en France aussi, 4 militants du Mouvement des jeunes socialistes ont déposé ce matin à l’Elysée des demandes d’adoption pour le chef de l’Etat, dans l’espoir d’un « premier emploi à temps plein ».

Equipés d’un panneau recouvert d’un agrandissement de leur propre demande d’adoption, ils ont tenté de s’approcher de l’entrée principale du palais de l’Elysée, avant d’être gentiment mais

fermement priés par la police d’aller discuter plus loin avec les journalistes.

"On va inviter tous les jeunes de France qui galèrent pour trouver un emploi à s'adresser à l'Elysée pour être adoptés par Nicolas Sarkozy", a expliqué l'une d'entre eux.

Il est certain que la polémique concernant la rapide ascension du fils du chef de l'Etat ne peut que mécontenter les jeunes.et les propos de M.Darcos, ancien Ministre de l'Education Nationale n'encouragent guère à faire de longues études !


On comprend que le ministre du Travail Xavier Darcos vole au secours du fils du chef de l'Etat, Jean Sarkozy, mais, ses arguments ne sont pas convaincants :

"Faut-il être inspecteur des Finances pour faire de la politique? Alors M. (Pierre) Bérégovoy qui avait un CAP ne pouvait pas être Premier ministre et M. (René) Monory qui était garagiste ne pouvait pas être président du Sénat ou ministre de l'Education nationale", a dit Xavier Darcos, Ministre du Travail.


Il oublie de préciser que M.Bérégovoy est né en 1925.

-En 1937 , il obtient son certificat d’études

-Son père tombant gravement malade, il quitte le lycée en 1941, obtient un Brevet d'Etudes Industrielles [BEI], un CAP d’ajusteur, un CAP de dessinateur industriel.

Il devient Ministre en 1984.

Il a alors 59 ans !


M.Monory est né en 1923.

D’origine modeste, muni pour seuls diplômes d’un brevet élémentaire et d’un brevet industriel.

Il commence à travailler à l’âge de 15 ans comme apprenti garagiste dans l’atelier de son père.

Il devient Ministre en 1977.

Il a 54 ans !


Et, un Brevet à cette époque avait autant de valeur (si ce n'est plus) qu'un Bac aujourd'hui !


Quand on lit l'article concernant la réforme des lycées annoncée par le Président on ne peut empêcher un certain septicisme :

Nicolas Sarkosy a promis de ne pas se résigner à un "abaissement du niveau d'exigence". "Nous fermons définitivement cette porte, celle du nivellement" par le bas, a lancé le chef de l'État. "Ça serait injuste. Ça serait malhonnête. "


Comment les jeunes peuvent-ils lui faire confiance ?


"Un pouvoir est faible s'il ne tolère pas qu'on l'avertisse de ses erreurs." (Pierre Dehaye)




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