lundi 26 octobre 2009

Procès de Radovan Karadzic.

« Le procès pour génocide de l'ex-chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic a pris lundi un faux départ en raison du boycott de l'accusé: constatantson absence, le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie l'a ajourné jusqu'à mardi. »

M. Karadzic, 64 ans, encourt la prison à vie.

Poète, psychiatre de formation et un homme politique de la république serbe de Bosnie. Il est le dirigeant des Serbes de Bosnie durant la guerre de Bosnie et accusé de crimes de guerre et de génocide.

Il a orchestré le siège de Sarajevo et organisé le massacre d'environ 8 000 Musulmans au cours du massacre de Srebrenica et dans d'autres régions de Bosnie Herzégovine.

Après plusieurs années de fuite, son arrestation est annoncée le 21 juillet 2008.

Il est aussi accusé de crimes de guerre et crimes contre l'humanité, à savoir des exterminations, meurtres, tortures, viols, expulsions ou travaux forcés commis dans 19 municipalités bosniaques.

Radovan Karadzic doit aussi répondre d'une campagne de tirs et de bombardements visant à "terroriser" la population durant le siège de Sarajevo, au cours duquel 10.000 personnes sont mortes.

Les 27 et 28 juin 1992, François Mitterand se rendra à Sarajevo.

La ville est alors à feu et à sang, et cette visite est perçue par les Bosniaques comme un formidable signe d'espoir. Le président français est acclamé.

François Mitterrand dira : "Moi vivant, jamais, vous m'entendez bien, jamais la France ne fera la guerre à la Serbie."

Dans les semaines qui suivirent la venue de François Mitterrand à Sarajevo, les Bosniaques vont sombrer dans un désespoir encore plus profond. Il n'y aura pas de soutien militaire international. . Alors il ne reste plus rien simplement un très grand sentiment d'injustice et d'incompréhension.

Il placera la question bosniaque sur le terrain de l'aide humanitaire, et non sur le terrain militaire.(blog de Dzana )

Les Casques bleus seront envoyés pour "maintenir la paix", mais, leur action fut des plus désastreuses, frisant souvent le ridicule (400 Casques bleus pris en otages par les Serbes en 1995...)

"Comme beaucoup, j’apprendrai la guerre, les violences, non avec indifférence, mais, avec l’impression que c’est….ailleurs …. jusqu’à ce jour où la rencontrant, je m’interrogerai et aurai envie d’en savoir plus…..

Elle avait fui son pays en guerre et travaillait dans un centre de réfugiés. Elle venait de cette ex-Yougoslavie que je poursuivais….. Je n’ai tout d’abord pas osé la questionner. Pourtant, avec ses cheveux roux, ses yeux verts et son sourire, Alma m’était apparue sympathique et, j’avais fort envie d’en savoir plus sur elle….J’hésitais à m’immiscer dans des souvenirs sûrement très douloureux.

Je continuais à interroger mes amis. Connaissaient ils des réfugiés de là-bas ? Mon désir de savoir était plus fort que ma discrétion…. Un copain me communiqua un jour, les coordonnées d’une de ses patientes. Il appréciait cette personne et pensait qu’elle accepterait de me parler.

J’étais donc en possession d’un numéro de téléphone et d’une adresse. Hélas ! A mon appel, il est répondu que ce numéro n’existe plus. Je vais donc me rendre à cette adresse. Je cherche sur les boites aux lettres….rien qui ressemble à ce nom ! J’interpelle le facteur. Il est bien placé pour me renseigner. Il ne connait pas cette personne. Je suis déçue, j’ai fait « chou blanc » ! Me revoilà à la case départ… Qui pourrait me renseigner ? Si elle est venue d’ailleurs, a fui la guerre, il est certain qu’un centre de réfugiés a dû l’accueillir. C’est la dernière solution qu’il me reste.

Me voilà donc à la porte du centre. Alma m’accueille gentiment. Je lui explique les raisons de ma visite. Connait-elle cette personne ? Elle me regarde en riant et répond : « C’est moi ! ». Et, c’est comme cela, par le fait de ce satané hasard qu’une amitié s’est liée entre Alma et moi. La première fois que je suis venue, elle a réagi comme moi. Elle n’a pas osé me proposer de raconter. « Elle a tant barbé les autres avec son histoire »me dit elle « qu’elle n’ose plus en parler. ». Les gens lui ont souvent dit « oublies, n’en parles plus. » Mais, peut on vraiment oublier ? Peut-on oublier quand la guerre frappe à ta porte et que tu ne l’as pas vue arriver ? Peut-on oublier cette fuite en urgence avec mari et enfants et ce maigre paquet de linge pour chacun ? Peut-on oublier la crainte de ne pouvoir arriver car l’essence manque ? Qui peut oublier le bruit des détonations ? Qui peut oublier cette incompréhension devant ce combat injuste ? Ils vivaient ensemble hier. Ils s’aimaient hier ! Pourquoi aujourd’hui se tirent-ils dessus ? Pourquoi l’ami d’hier veut-il tuer celui qu’il considère l’ennemi d’aujourd’hui ? Et, qu’a-t-on fait pour devenir l’ennemi, celui qu’il faut tuer, celui qu’il faut détruire ?

Elle me parle alors de cet appartement, derrière la grande bibliothèque de Sarajevo. Cette même bibliothèque que des engins de mort postés sur les collines n’hésiteront pas à détruire dans la nuit du 25 au 26 août 1992. 3 millions et demi de livres vont ainsi être perdus. 90% de cet héritage culturel va disparaître dans cette folie humaine…" (extrait d'un futur livre (peut être )sur l'Europe de l'Est)


Regarde les, toi qui as chaud

Regarde les et n’oublie pas ..


La guerre n’épargne personne

Un jour tu entends frapper

Elle est là à ta porte

Tu ne l’avais pas vue arriver !


Regarde les et n’oublie pas


L’enfant de Mitrovica

Ne comprend pas

Pourquoi il n’a plus le droit

De jouer avec son ami Sacha .


Regarde les et n’oublie pas…




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