LOURDES

Lourdes : Film de Jessica Hausner.

Christine se rend à Lourdes afin de sortir de l’isolement dans lequel l’a plongé sa paralysie. Sur son fauteuil roulant, elle découvre ce site de pèlerinage légendaire. Des accompagnateurs, des bénévoles de l’ordre de Malte encadrent et assistent les malades.

Leur dévouement est admirable. On ne peut rester indifférent à cette main tendue, à cette attention constante portée à ceux qui souffrent par tous ces bénévoles.

Christine se réveille un matin apparemment guérie par un miracle et retrouve maladroitement les gestes de la vie que la sclérose en plaques lui interdisait depuis plusieurs années.

La foi, même si elle est présente dans ce lieu, ne semble pas être la question centrale et, alors que sa guérison suscite jalousie et admiration, Christine tente de profiter de sa nouvelle chance.

Un séduisant membre de l’ordre de Malte interprété par Bruno Todeschini, commence à s’intéresser à elle, attisant la jalousie de la bénévole qui s’occupe d’elle (Léa Seydoux).

Très vite, on oublie le handicap et le côté sentimental attire l’attention. Qui séduira l’accompagnateur ?

Mais, Christine est–elle définitivement guérie ? Le miracle a-t-il eu lieu ?

Sylvie Testud dans le rôle de Christine est émouvante et troublante de vérité….

On aurait pu s’attendre à un film très tourné vers la religion mais, ce n’est pas le cas et le cœur de l’histoire porte principalement sur les réactions et rapports humains face au handicap.

Le film se termine sur cette interrogation : Y-a-t-il eu réellement « miracle » ?

Depuis 1900, 66 guérisons considérées comme des miracles par le Bureau Médical des Sanctuaires.

Dans la majorité des cas, ce ne sont parfois que de simples rémissions.

« Un miracle n’arrive que par l’acte de foi qui l’appelle. » (Robert Lalonde)