vendredi 27 avril 2012

Parce qu'il se battait contre la destruction de l'environnement....


Chut Wutty se battait contre la destruction de l’environnement  au Cambodge.

Il a été tué par balles ce 26 avril alors qu'il accompagnait deux journalistes dans des forêts protégées du Sud-Ouest du pays. Des gendarmes l'ont interpellé au nom d'une société forestière, le sommant d'arrêter de prendre des photos d'arbres abattus, et, alors qu’il tentait de remonter à bord de sa voiture, les gendarmes auraient ouvert le feu.
 Les deux journalistes, qui travaillent pour le Cambodia Daily, ont été arrêtés.

Ce fait divers me ramène à ce voyage au Cambodge et à la triste histoire de ce pays à l’époque des Kmers…..

Il me ramène aussi au film : « La déchirure » inspiré de la véritable histoire de Sydney Schanberg qui obtint le prix Sulitzer en 1976.
Sydney journaliste du New York Times est encore dans le pays à la prise de Phnom Penh. Assisté de son confrère cambodgien Dith Pran, il couvre l’arrivée au pouvoir des Kmers.
Tandis que Dith est arrêté et envoyé dans un camp de travail Sydney de retour aux USA fera tout pour retrouver son ami.
Dernière image très émouvante de ces deux hommes qui se retrouvent et se sautent dans les bras….
Film à voir ou à revoir !

Personnellement, Je me souviens de ce guide qui nous conduisait dans le site d’Ankhor en nous disant de bien le suivre et de faire attention où nous mettions les pieds. Je savais que les khmers avaient placé des mines anti-personnelles dans tout le pays et j’ai compris qu’on pouvait craindre même dans des sites fréquentés comme Ankhor.

Et, quand je suis arrivée à Phnom Penh et ai vu toutes ces personnes handicapées, ces personnes auxquelles il manquait une jambe ou autre, alors, j’ai mesuré la détresse des habitants de ce pays. La détresse de ces gens qui avaient sauté sur des mines anti-personnelles et vivaient ou survivaient depuis sur des fauteuils roulants de fortune, de ces vieux fauteuils donnés par les pays étrangers qui n’en avaient plus besoin.


Quand le guide nous a raconté les tortures qu’il avait subies, les massacres de la population, ça m’a effrayée !
Le Cambodge
Ancien protectorat français intégré à l'Indochine française, il est devenu indépendant le 9 novembre 1953 à la fin de la guerre d'Indochine. Ce sera ensuite une monarchie constitutionnelle (depuis 1947) dirigée par le roi Norodom Sihanouk. Le pays est confronté, à partir de 1967-68, à une insurrection fomentée par les Khmers rouges - des rebelles communistes d'inspiration maoïste. Les Khmers rouges de Pol Pot, soutenus par la Chine communiste prennent Phnom Penh le 17 avril 1975 et installent un régime autoritaire maoïste.

L'« Angkar » (organisation) des Khmers Rouges applique alors une politique maximaliste, plus radicale encore que celle des soviétiques et des maoïstes, visant notamment à purifier le pays de la civilisation urbaine. Les villes, à l'image de Phnom Penh dans la nuit du 17 au 18 avril 1975, sont vidées de leurs habitants, envoyés en rééducation dans les campagnes. La traque systématique des anciennes élites, "identifiées" parce que parlant des langues étrangères ou portant des lunettes (par exemple), ajoutée aux mines placées par les deux camps, à la malnutrition et aux maladies aboutit à des massacres de masse et à une catastrophe humanitaire d'origine politique. En 1979, le Viêt Nam envahit le Cambodge. Après le départ des forces du Viêt Nam en 1989 et l'envoi de forces de l'ONU au début des années 1990, le régime retrouvera peu à peu un semblant d'autonomie. Le roi Norodom Sihanouk, redevenu chef de l'état, abdique en 2004 au profit de son fils cadet Norodom Sihamoni.
Ankhor est l'ancienne capitale de l'Empire khmer qui prospéra du  IX° au  XVe siècle. Situé à sept Kilomètres de Siem Reap, le site d'Angkor s'étend sur 400 km carrés. Plus de 287 temples ont été dénombrés dans la région, dont la construction est échelonnée du IXème au XIIIème siècle.

Les murs d'Angkor sont couverts d'Apsaras, les danseuses célestes au torse nu et aux seins ronds. Elles sont plus de deux mille, toutes différentes. Chacun des visages a sa beauté et sa propre expression, chaque geste est différent. Le tissu, qui couvre d'un léger drapé le reste du corps, moule les cuisses et les jambes. Elles sont coiffées de tiares et de hauts diadèmes. Leur cou et leurs bras sont couverts de joyaux. Les Apsaras symbolisent une vie insouciante, pleine de beauté et de sérénité. On dirait qu'elles s'apprêtent à danser. Selon une veille coutume, il est considéré comme un devoir religieux de caresser les statues en passant. Depuis des siècles, des mains qui ont touché la pierre, lui ont donné sa patine.

Hier, parce qu’il enquêtait sur l’exploitation forestière illégale et collectait des preuves Chut Vuthy, militant Cambodgien a été abattu !
Les militants de la défense de l'environnement et des droits de l'homme accusent le gouvernement cambodgien de vendre les terres au plus offrant, souvent sous la forme de concessions accordées à des entreprises privées

« Il nous faut écouter battre le cœur des arbres, car les arbres sont comme nous, des êtres vivants. » (Sunderlal Bahuguna)


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