mercredi 1 juillet 2015

Gréve de la faim de Laure, enseignante à Toulouse.....

 






Le 18 juin 2015, le rectorat de l’académie de Toulouse prononce la mutation « dans l’intérêt du service » de 5 collègues enseignant-e-s du collège Bellefontaine. Le même jour, une 6°enseignante était traduite devant le conseil de discipline. Malgré un dossier vide et après avoir dû retirer des griefs, la sanction proposée par le rectorat a été «déplacement d’office ».
Ces six collègues étaient engagé-e-s, comme la grande majorité du personnel du collège, dans un mouvement de grève reconductible de trois semaines en décembre dernier. Ils demandaient de faire appliquer les décrets de loi sur l'éducation prioritaire et de partager entre tous les personnels, titulaires et précaires, les primes allouées aux établissements REP+.
Malgré les intimidations, les maltraitances et les mensonges de la part de leur chef d'établissement, malgré le silence et l'absence de dialogue des autorités académiques, nos collègues continuent de se battre contre des sanctions déguisées et la répression à l'encontre de 6 professeurs.
Où est l’intérêt du service quand on s’en prend à des collègues, reconnu-e-s pour leur professionnalisme et complètement investi-e-s au service de l’éducation prioritaire et des élèves ? Où est l’intérêt du service quand on démantèle des équipes pédagogiques expérimentées et soudées?
Depuis lundi 22 juin, une collègue victime de cette procédure a entamé une grève de la faim pour dénoncer ces mesures répressives et demander l'annulation de ces mutations forcées.
La détermination des 6 sanctionné-e-s et de leurs collègues, l’ampleur de la solidarité autour de cette lutte, ont contraint le Rectorat à un premier recul en abandonnant les poursuites disciplinaires et en renouvellant tous les contrats précaires de l'établissement. Mais le Rectorat persiste dans la volonté des procéder aux mutations forcées. Ce qui est inacceptable.
Trois de ces collègues concerné-e-s par ces mutations, dont Laure en grève de la faim, et une délégation de 10 personnes du collège Bellefontaine se rendront mercredi 1er juillet devant l'Assemblée Nationale à Paris et seront reçu-e-s par un député sensibilisé à leur lutte, qui les appuiera dans leur demande d'audience à Mme la Ministre de l'Education Nationale. (publié par le collectif du 22 mai)

"Le pot de terre contre le pot de fer" !!!! Tellement plus facile d'avoir des moutons et ce faits divers me ramène à ma propre histoire mais, aussi à ce mouvement des "enseignants désobéisseurs"  !!!

"Mais, tandis que le mouvement des enseignants « désobéisseurs » s’amplifie, Luc Chatel reste déterminé à poursuivre l’action entreprise par son prédécesseur !
Parmi ces enseignants, un directeur d’école élémentaire perdra son poste de direction, un enseignant Marseillais risque le licenciement, un prof d’histoire et géographie voit au bout de 25 années sa manière d’enseigner contestée. Il aura donc fallu 25 ans pour s’en rendre compte ? C’est incroyable !
Une épée de Damoclès au-dessus de la tête, ils attendent le verdict !

« Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » (E de la Boétie)

Pourtant, tous n’ont qu’un désir :
-          aller vers une école meilleure et leur réflexion s’accompagne de dialogues avec les parents tout en assurant leur service.
-          Continuer à travailler et agir au mieux pour aider l’élève à trouver la voie qui l’aidera à s’épanouir dans sa vie d’adulte et de futur citoyen.
Ce n’est pas en punissant que le système peut s’améliorer mais en écoutant et en réfléchissant ENSEMBLE !

« Les poursuites disciplinaires contre les professeurs des écoles « désobéisseurs » iront à leur terme, il n’a pas de raison d’y mettre fin » (propos tenus par le ministre sur France Inter)

Finalement cet échange de ministre permettait d’espérer que ce qui était impossible hier ne le serait plus aujourd’hui.
« Est-il absurde de désirer l'impossible ? » -  …

« Au fond, Dieu veut que l’homme désobéisse. Désobéir, c’est chercher »…. En murmurant cette citation de Victor Hugo, Gaby reste pensive et interrogative…."











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